Le document M 3071, déposé au Grand Conseil de la République et canton de Genève le 18 novembre 2024, propose une motion pour la revalorisation salariale des professions essentielles dans le secteur social et de la santé. Les signataires soulignent que l'État de Genève a l'obligation légale d'assurer une évaluation équitable des fonctions, conformément à la loi sur le traitement des membres du personnel de l'État (LTrait), qui exige une mise à jour régulière de la classification des fonctions. La motion met en avant plusieurs points clés : 1. **Évolution des formations** : La réforme ES-HES a transformé les formations en hautes écoles spécialisées (HES) avec des diplômes de niveau bachelor, augmentant les exigences de qualification sans que cela soit reflété dans la classification salariale. 2. **Conditions de travail** : Les professions concernées, telles que celles d'assistant social, éducateur, infirmier, animateur socioculturel et sage-femme, sont majoritairement exercées par des femmes et sont soumises à des horaires irréguliers et des conditions de travail difficiles, affectant leur vie de famille. 3. **Reconnaissance et pénurie** : La complexité croissante des situations d'accompagnement et la pénurie de personnel qualifié nuisent à la qualité des services. Les conditions de travail actuelles, combinées à un manque de reconnaissance financière, impactent la santé et le bien-être des professionnels. 4. **Évaluation salariale** : Le système de pondération de l'office du personnel de l'État (OPE) évalue les fonctions sur cinq critères, mais la revalorisation salariale n'a pas été mise à jour pour les professions mentionnées, malgré qu'elles atteignent un total de 148 points, ce qui devrait justifier un passage de la classe salariale 15 à 16. 5. **Obligations légales** : La loi impose au Conseil d'État de maintenir une évaluation juste des fonctions. Ne pas respecter cette obligation pourrait entraîner des recours légaux. 6. **Conclusion** : La motion appelle à une révision de la classification salariale pour garantir l'égalité de traitement et reconnaître la valeur des qualifications et des contraintes associées. Cela est essentiel pour attirer et retenir les talents dans ces secteurs, surtout en période de pénurie de personnel. En somme, la motion vise à actualiser la classification salariale des professions du secteur social et de la santé pour refléter les exigences modernes et améliorer les conditions de travail, tout en respectant les engagements légaux de l'État.